Le dernier film de Coralie Fargeat, The Substance, fait sensation au Festival de Cannes 2024. Cette œuvre audacieuse et controversée s’impose comme l’un des films les plus marquants de l’année, malgré – ou peut-être grâce à – son caractère profondément dérangeant.
Une satire gore et sans concession
The Substance ne fait pas dans la dentelle. Le film mêle avec brio satire sociale, comédie grotesque et gore extrême. La réalisatrice pousse les limites du bon goût, n’hésitant pas à faire couler des litres d’hémoglobine et à déformer les corps jusqu’à l’abject. Les scènes viscérales et répugnantes s’enchaînent, portées par une mise en scène virtuose qui alterne entre l’horrifique et le comique.
Au cœur de ce chaos visuel et sonore, Demi Moore livre une performance saisissante. L’actrice incarne avec brio un personnage en constante mutation, symbolisant les dérives d’une société obsédée par la jeunesse et la beauté.
Une critique acerbe de la misogynie et de l’âgisme
Derrière son aspect provocateur, The Substance cache une réflexion profonde sur la condition féminine. Le film dénonce avec force la misogynie intériorisée et l’âgisme qui gangrènent notre société. À travers des personnages caricaturaux comme le répugnant Harvey, Coralie Fargeat pointe du doigt les travers d’un système qui pousse les femmes à des extrémités pour correspondre aux canons de beauté.
Malgré son caractère excessif et dérangeant, The Substance s’impose comme une œuvre importante. En bousculant les codes et en repoussant les limites du supportable, le film provoque une réflexion salutaire sur nos préjugés et nos obsessions collectives. Une expérience cinématographique unique, qui ne laissera personne indifférent.