Un nouveau scandale secoue la campagne présidentielle américaine à l’approche du scrutin. Un fabricant chinois de t-shirts a inondé Facebook de publicités promettant de reverser une partie des ventes aux équipes de campagne de Kamala Harris, Donald Trump et à divers Super PACs. Cette stratégie marketing soulève des interrogations sur l’ingérence étrangère et la régulation des publicités politiques sur les réseaux sociaux.
Une stratégie commerciale opportuniste
Profitant de l’intense couverture médiatique de la course à la Maison Blanche, ce fabricant chinois a mis en vente des t-shirts à l’effigie des candidats sur plusieurs sites de e-commerce. Les publicités diffusées sur Facebook affirment qu’une partie des bénéfices sera reversée aux campagnes respectives, sans toutefois préciser les montants ou fournir de preuves de ces dons.
Cette démarche s’inscrit dans une tendance plus large de merchandising politique qui s’est amplifiée depuis la campagne de 2016. Les équipes de Trump et Harris elles-mêmes proposent régulièrement des produits dérivés en échange de dons, transformant les supporters en véritables panneaux publicitaires ambulants.
Des questions sur la modération des publicités politiques
L’afflux de ces publicités sur Facebook soulève des interrogations quant à l’efficacité des systèmes de modération de la plateforme. Malgré les engagements pris par le réseau social pour lutter contre la désinformation et l’ingérence étrangère, il semble que des annonces potentiellement trompeuses parviennent encore à passer entre les mailles du filet.
Cette situation rappelle les tests menés récemment par l’ONG Global Witness, qui avait réussi à faire valider par Facebook des publicités contenant de fausses allégations sur le processus électoral. La capacité des réseaux sociaux à gérer le flux massif de contenus politiques en période électorale reste un défi majeur pour garantir l’intégrité du débat démocratique.