Triste époque… La plateforme de médias sociaux d’Elon Musk, X, anciennement connue sous le nom de Twitter, a été vivement critiquée par l’Union européenne. Cette mise en garde fait suite à un nouveau rapport soulignant les niveaux élevés de désinformation et de fausses informations sur la plateforme.
Selon des commentaires rapportés par The Guardian, Věra Jourová, la commissaire européenne aux valeurs et à la transparence, a déclaré que X est la plateforme où la désinformation est la plus répandue, surpassant même Facebook.
Un regard approfondi sur le Code de pratique de l’UE sur la désinformation
La critique de l’UE coïncide avec la publication d’une série de rapports dans le cadre de son Code de pratique sur la désinformation. TrustLab, une entreprise d’analyse tierce, a mené une analyse complète qui a révélé que X est la plateforme où les publications contenant des informations erronées sont les plus facilement découvrables. Le rapport, qui se concentre sur les États membres de l’UE comme la Pologne, la Slovaquie et l’Espagne, a également trouvé que X avait la plus grande proportion d’acteurs de la désinformation.
Selon les conclusions de TrustLab, bien que le contenu de X ait eu le plus grand engagement relatif, il était à la traîne par rapport à TikTok, YouTube et Facebook en termes absolus. Cela suggère que bien que les utilisateurs de X soient plus susceptibles de s’engager avec des informations erronées, la plateforme n’est pas le plus grand diffuseur de ce type de contenu en termes de volume.
Le retrait de X du Code volontaire : une non-exemption au respect des règles
X avait initialement accepté de se conformer au code de pratique volontaire de l’UE aux côtés d’autres géants de la technologie comme Meta, Microsoft et Google. Cependant, elle s’est retirée en mai 2023. Malgré son départ, l’UE a souligné que X est toujours liée par la nouvelle loi sur les services numériques, qui exige le respect des très grandes plateformes en ligne à partir de l’année prochaine. “M. Musk n’est pas tiré d’affaire”, a averti la commissaire Jourová, ajoutant que la plateforme sera étroitement surveillée.
Les efforts des géants de la tech pour lutter contre la désinformation
En dehors des projecteurs braqués sur X, les données auto-déclarées d’autres géants de la tech révèlent des efforts significatifs pour lutter contre la désinformation. Google a rejeté plus de 140 000 annonces politiques dans l’UE pour défaut de vérification d’identité, tandis que Microsoft a bloqué la création de 6,7 millions de faux comptes LinkedIn. TikTok et Meta ont également pris des mesures substantielles, en supprimant des vidéos et en appliquant des étiquettes de vérification des faits, respectivement.
L’avertissement sévère de l’UE à X souligne la lutte plus large et continue contre la désinformation sur les plateformes numériques. Avec la nouvelle loi sur les services numériques en vigueur, les enjeux sont plus élevés que jamais pour les plateformes qui doivent se conformer ou faire face à de lourdes amendes. Alors que le paysage de l’information numérique continue d’évoluer, les actions réglementaires de l’UE servent de signal d’alarme pour ce qui pourrait venir dans la lutte mondiale contre la désinformation.
