En réponse aux événements récents, Pavel Durov, le patron de Telegram, a enfin pris la parole. Arrêté le 24 août lors d’une escale de son jet privé à l’aéroport du Bourget, il a été accusé de ne pas avoir agi contre les utilisations délictuelles de sa messagerie par ses abonnés. À l’issue de plusieurs jours sous garde à vue, Durov a été relâché sous un strict contrôle judiciaire, comprenant notamment l’obligation de verser un cautionnement de cinq millions d’euros.
Dans une déclaration publique, Durov a affirmé son engagement à protéger la liberté d’expression et a critiqué les actions des autorités françaises qu’il juge inappropriées. Selon lui, ces mesures étaient disproportionnées et nuisaient à l’indépendance des plateformes de communication comme Telegram. Il a également réitéré son refus de coopérer avec les demandes de censure ou de modération qui, à ses yeux, contreviennent aux principes fondamentaux de son entreprise.
Les avocats de Durov, Gabriel Vejnar et Romain Ruiz, partagent l’avis de leur client. Dans une tribune pour le média Blast, ils ont exprimé leurs inquiétudes sur les implications de l’arrestation de Durov. Ils estiment que cette arrestation pourrait créer un précédent dangereux en matière de liberté numérique. L’ambassade russe, de son côté, a exigé qu’un accès consulaire soit accordé à Durov.
La situation a également engendré des tensions diplomatiques, Moscou accusant Paris de mesures excessives envers un entrepreneur russe. Le sort de Pavel Durov et les multiples chefs d’accusation auxquels il fait face restent incertains, et son passage devant la justice sera très attendu. En attendant, Durov continue de se défendre en plaidant pour une approche équilibrée qui respecte les lois tout en préservant les libertés individuelles.
