La messagerie Telegram se trouve actuellement au cœur d’une polémique d’envergure en Corée du Sud, relative à la prolifération de contenus pornographiques générés par intelligence artificielle.
Ces vidéos, communément appelées « deepfakes », suscitent une vive inquiétude au sein de la société sud-coréenne. Des groupes féministes ont récemment mis en lumière l’existence de salons privés sur la plateforme, où ces contenus illicites sont partagés et même commercialisés.
Les autorités sud-coréennes ont recensé pas moins de 88 signalements concernant ces deepfakes pornographiques, et ont d’ores et déjà identifié 24 suspects potentiellement impliqués dans leur diffusion. Les victimes de ces manipulations numériques sont principalement des collégiennes, des étudiantes, mais également des célébrités, qui se retrouvent malgré elles au centre de contenus explicites falsifiés.
L’enquête menée par les autorités sud-coréennes
Face à l’ampleur du phénomène, la police sud-coréenne a officiellement ouvert une enquête visant spécifiquement Telegram. Cette initiative fait suite à une vague d’indignation tant publique que politique, provoquée par la circulation de ces contenus pornographiques générés artificiellement. Les investigations menées cherchent à déterminer la responsabilité de la plateforme de messagerie dans la diffusion de ces deepfakes, notamment ceux impliquant des mineurs.
Les autorités sud-coréennes collaborent étroitement avec leurs homologues français dans le cadre de cette enquête, témoignant de la dimension internationale que revêt cette problématique. L’objectif est de mettre un terme à ce qui est perçu comme une véritable épidémie de deepfakes pornographiques sur le territoire sud-coréen, et de sanctionner les individus tirant profit de ce phénomène illégal.