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Affaire Epstein : Un leak de données révèle l’activité de « pedo island »

Les révélations concernant les visiteurs de l’île de Jeffrey Epstein, surnommée « l’île des pédophiles », résonnent sans nul doute comme une onde de choc dans les sphères et politiques. Une enquête approfondie menée par WIRED a mis en lumière des données extrêmement sensibles, collectées par le courtier en données controversé Near Intelligence.

Ces informations extrêmement détaillées ne se contentent pas de dévoiler les trajets des visiteurs de l’île de Little Saint James, mais elles exposent également leurs résidences personnelles et professionnelles, soulevant ainsi des questions fondamentales sur la protection de la vie privée et les pratiques de surveillance de masse.

Retour sur l’affaire Epstein

Jeffrey Epstein, un financier américain accusé d’avoir exploité sexuellement de nombreuses mineures pendant des années, est au centre d’une affaire complexe qui continue de hanter les esprits même après sa mort en 2019. Condamné en 2008 pour sollicitation de prostitution, Epstein a été de nouveau arrêté en 2019 pour trafic sexuel de mineures. Son île privée Little Saint James, était considérée comme le centre névralgique de ses activités illégales. Epstein s’est suicidé en prison en août 2019, laissant derrière lui un sillage de mystères non résolus concernant ses complices et ses visiteurs.

Les détails révélés par cette fuite de données sont pour le moins sidérants. Près de 200 appareils mobiles ont été suivis sur l’île entre juillet 2016 et juillet 2019, grâce à des données collectées par Near Intelligence.

Ce courtier en données déjà impliqué dans des allégations de mauvaise gestion et de fraude, a exposé des informations d’une précision alarmante. Les trajets des visiteurs ont en effet été suivis depuis des lieux comme le Ritz-Carlton à St. Thomas jusqu’au quai privé d’Epstein sur Little Saint James. Ce niveau de détail permet non seulement de tracer les déplacements exacts, mais aussi d’identifier les résidences des visiteurs, avec une précision de quelques centimètres.

Les implications pour les figures influentes ne sont pas à sous-estimer. Les données montrent que des individus riches et influents ont continué à visiter l’île de Jeffrey Epstein, bien après sa condamnation en tant que délinquant sexuel.

Les coordonnées pointent vers des résidences situées dans des quartiers sécurisés du Michigan et de la Floride, ainsi que vers des propriétés à Martha’s Vineyard et Nantucket. Cette fuite expose une réalité troublante : la richesse et l’influence n’ont pas protégé ces visiteurs des projecteurs, même des années après les crimes d’Epstein. Cette situation met en lumière la vulnérabilité des élites face à la technologie moderne, qui peut aisément exposer leurs faits et gestes

Des inquiétudes autour de ces collecte de données

Aux États-Unis, où la régulation des courtiers en données reste laxiste, cette affaire démontre les dangers de la non régulation du commerce de données issues d’une surveillance non régulée. Le sénateur Ron Wyden a d’ailleurs appelé à des enquêtes fédérales sur les pratiques de Near Intelligence, notamment après que l’entreprise a été accusée de géolocaliser des cliniques de santé reproductive pour le compte de groupes conservateurs. Creepy.

En effet, uux États-Unis, la collecte et la vente de données de localisation ne sont pas explicitement interdites au niveau fédéral même si localement certaines lois comme le California Consumer Privacy Act (CCPA) offrent une protection limitée.

Il est d’ailleurs important de souligner que les utilisateurs européens sont largement absents de cette fuite de donnée. grâce à la protection offerte par le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) de l’Union Européenne. Mis en place en 2018 le RGPD impose des règles strictes sur la collecte, le traitement et le stockage des données personnelles des citoyens européens.

Un cadre réglementaire a préciser

Ces réglementations incluent le consentement explicite des utilisateurs le droit à l’effacement des données, et la portabilité des données. Les entreprises qui ne respectent pas ces règles s’exposent à des amendes substantielles. Certains el regretterons sans doute en l’espèce mais les courtiers en données comme Near Intelligence doivent se conformer à des normes beaucoup plus strictes lorsqu’ils traitent les données de citoyens européens, rendant la collecte et la vente de telles informations beaucoup plus difficiles, voir impossible d’un point de vue légal.

Les courtiers en données comme Near Intelligence agrègent ces informations à partir de diverses sources, notamment les applications mobiles, les achats en ligne, et les activités sur les réseaux sociaux, pour créer des profils détaillés des individus. Ces profils sont ensuite vendus à des entreprises, des agences gouvernementales, et parfois même à des particuliers, soulevant des préoccupations éthiques significatives sur le respect de la vie privée.

Cette fuite de données qui expose les visiteurs de l’île de Jeffrey Epstein est bien plus qu’un énimèe scandale autour de la vie privée en cela lle révèle un système de surveillance omniprésent et dont même les puissants de ce monde ne peuvent s’extraire. Le problème dépasse largement le cadre de la publicité numérique pour s’immiscer dans des domaines aussi sensibles que la vie privée et la sécurité des individus puissants ou non.

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